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Jean Tardif, délégué général de l’association internation...

UECE 2024 - 1º Fase

Interpretação

MONDIALISATION CULTURELLE
« Le langage comme l’humanité n’existent qu’au pluriel »

Jean Tardif, délégué général de l’association internationale PlanetAgora et auteur du livre Les enjeux de la mondialisation culturelle, au moment d’une table ronde sur les enjeux linguistiques à l’ère de la mondialisation, au Forum mondial de la langue française, a exposé son analyse sur ces enjeux.

Pour lui, la mondialisation culturelle « est la mise en présence intensive et en concurrence, comme jamais auparavant, des valeurs, des visions du monde, des modes de vie, dont les différences deviennent immédiatement perceptibles et acquièrent une importance nouvelle”. Dit-il: “...ce qui importe, pour moi dans la culture réside dans sa fonction sociale et politique. C’est le système symbolique, vivant et évolutif qui constitue un groupe social, le distingue des autres et définit son rapport avec le monde. Ce qui distingue une société d’un troupeau, c’est la culture. Elle agit comme une matrice dans laquelle un individu construit son identité comme être social. La mondialisation modifie de façon radicale les conditions d’interaction des cultures. »

Pour Tardif, en ce qui concerne les enjeux linguistiques dans ce contexte de mondialisation culturelle, «La langue est le facteur culturel par excellence et l’instrument premier de socialisation à travers lequel on comprend le monde. En marginalisant une langue, on affecte la capacité de socialisation d’une culture. La diffusion d’une langue ne tient pas au fait qu’elle soit meilleure qu’une autre. Sa propagation suit plutôt la puissance: jadis le latin, plus tard le français, aujourd’hui l’anglais. On voit apparaître, avec la mondialisation culturelle, un système hiérarchisé des langues qui correspond à la hiérarchie de la puissance. Ce système marginalise de plus en plus des langues... Or la puissance ne tient pas qu’à la force des armes, mais aussi à la capacité de conquérir les esprits et les coeurs.”

Selon lui, l’avenir d’une langue comme le français, dans le contexte de la mondialisation culturelle, tient à son utilité dans les secteurs d’avenir. Il faut être une langue de travail, d’enseignement, de recherche, des affaires, des communications. « La première chose à faire est de prendre conscience de leur réalité et de leur importance. Comme c’est le cas au sein d’un écosystème naturel qui vit de sa diversité, l’humanité et les cultures se nourrissent des différences. Comme le disait Paul Ricoeur, le langage comme l’humanité n’existent qu’au pluriel. De plus, la responsabilité d’une langue n’est pas une affaire individuelle. C’est une responsabilité sociale et politique. La Francophonie, qui a une importance vitale, doit se concentrer sur le coeur de sa mission, qui est plutôt lié à son fondement linguistico-culturel.»

Caroline Rodgers - 16 juin 2012 – Magazine Le Devoir Cahier spécial, Langue Française

D’après l’organisation textuelle, nous pouvons constater que/qu’

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